dimanche 23 octobre 2016

Assassin's Creed tome 1



Titre : Assassin's Creed tome 1: Renaissance

Auteur : Oliver Bowden

Editions : Milady
Pages : 475
Paru le : 20 Janvier 2012

Assassin's Creed est la série de romans en lien avec le jeu vidéo du même nom. Sans jamais y avoir joué, j'étais curieuse de découvrir cette histoire, qui évoquait, à ce que j'avais compris, le voyage entre différentes époques. 
Ce premier tome porte en réalité sur les débuts d'Ezio, et sur une grande partie de sa quête. Ezio est au début du roman un jeune homme d'environ 17 ans vivant à Florence au XVème siècle après J.C. Il est un jour témoin d'une fausse condamnation qui entraîne la mort de son père et de ses deux frères par pendaison sur la place publique. Ezio parvint à en réchapper et se lance à la poursuite des organisateurs du crime. Sa traque s'étale alors sur plusieurs années, les tuant tous petit à petit. En parallèle, il découvre au fur et à mesure des morceaux d'un livre appelé Codex, vieux comme le monde mais avec pourtant des informations très en avance sur leur temps et notamment des dessins et schémas d'armes qu'Ezio fait développer par le célèbre Leonardo Da Vinci et dont il se munit. 
Tout d'abord, j'ai adoré l'univers, découvrir Florence au XVe siècle était vraiment fabuleux, l'ambiance crée par l'auteur était vraiment prenante, et j'avais vraiment l'impression d'y être, et même de parler italien ! Les éléments introduits par l'auteur que sont la ligue des Assassins et celle des Templiers et leur rivalité ancestrale était aussi très plaisante et exaltante. Le côté steampunk apporté par les armes d'Ezio provenant du Codex m'a beaucoup plu, tout comme le fait que tout cette partie de l'histoire (la lutte secrète, le codex) soit très bien associée à l'Histoire avec un grand "H", à la vie quotidienne des italiens. 
Les descriptions faites par l'auteur sont très réussies, comme je l'ai déjà évoqué, puisqu'il a su m'intégrer à l'histoire en quelques sortes, à me faire croire que je faisais partie de cette époque là. L'ambiance et les paysages donc sont réussis, mais c'est en particulier les scènes de combat que j'ai le plus apprécié : les gestes, les techniques, on aurait dit qu'on assistait à la scène au ralentit, avec les intentions d'Ezio en plus. 
J'ai aussi apprécié les mots italiens insérés un peu partout au fil des pages, qui nous font nous permettent de nous intégrer au roman. 
Du côté des personnages, celui d'Ezio m'a bien plu, j'ai aimé le voir mûrir et grandir pour devenir un homme. C'est quelqu'un de simple, honorable, et doté d'une grande bonté. Il a juré de retrouver les assassins de sa famille et c'est ce qu'il s'acharnera à faire, même s'il doit y sacrifier le fait de mener une vie normale. Par contre, l'identification avec Ezio reste compliquée et difficile du fait que l'on ne connait que très rarement ses sentiments, ses émotions, c'est un personnage trop distant. De plus, ce qui m'a un peu dérangée c'est la quantité astronomique de personnages que le livre compte. On s'y perd très facilement, notamment pour ceux (dont moi) pour lesquels l'italien ne leur est pas familier puisque tous les noms et prénoms sont de consonance italienne bien évidemment : on finit par tous les mélanger. Fort heureusement, l'auteur a eu la bonne idée de faire une liste de tous ces personnages à la fin du livre, avec qui ils sont (en quelques mots). Malheureusement pour moi, ce n'était pas précisé dans le livre et je n'ai vu cette liste qu'à la fin puisque je l'ai lu en numérique.
Au niveau de l'intrigue, la redondance de l'histoire est clairement là, puisque on suit pendant l'intégralité du livre la chasse d'Ezio. Et, c'est dommage mais j'ai trouvé ça redondant, répétitif. En effet, Ezio traque, trouve, tue une des personnes qui ont assassiné sa famille, puis il découvre qu'il y a quelqu'un de plus puissant encore qui dirigeait cette personne et le prend alors en chasse. Puis ça recommence... encore. Il y a bien les villes qui changent, et les personnages autour qui évoluent un peu (encore que...) mais ça reste globalement la même chose, le même schéma qui se répète inlassablement tout au long du livre. Et j'ai trouvé ça HYPER dommage parce que l'auteur aurait pu en faire quelque chose de beaucoup mieux, rentrer plus dans la psychologie des personnages, approfondir tout ça mais c'est ce qui a manqué je trouve : l’approfondissement. On survole un peu tout : Ezio nous paraît un peu vide, sans émotions, l'intrigue survolée, on ne remonte pas aux débuts de la rivalité entre Templiers et Assassins et surtout, la fin est ... décevante. Je ne m'y attendais pas du tout, mais alors pas du tout, et j'ai trouvé ça trop fantasque, trop irréel pour ce livre qui semblait se confondre avec l'Histoire.
De plus, l'intrigue se passe dans un créneau de temps très long : il peut arriver de sauter plusieurs années en tournant une page, ce qui est assez déstabilisant je dois dire. 
Cependant, je dois quand même ajouter que l'écriture de l'auteur est très agréable et très fluide, presque pragmatique, ce qui a été un réel plaisir. 

En conclusion, ce premier tome de la série adaptée Assassin's Creed est un livre assez sympa, qui vous fera voyager sans aucun doute dans le XVe siècle de l'Italie et vous fera vivre des scènes de traques et de combats intenses, mais qui pour moi présente trop de défauts pour faire de lui un "bon" livre. La redondance de l'histoire et l'accumulation de personnages ont fait baisser mon avis, ce qui est, je trouve, très dommage pour un livre aussi prometteur. Je pense sincèrement que ce livre peut être adoré par les joueurs du jeu qui ont vécu ces scènes et ces dialogues.


"Requiescat in pace"



Notes :
Cette série est composée de 8 tomes, et d'autres tirées du jeu existent aussi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire