Celle qui sentait venir l'orage

Titre : Celle qui sentait venir l'orage  

 Auteur : Yves Grevet

Editeur : Syros

Pages : 400

Paru le : 7 mai 2015

Je commence cet article par le moins bien, le petit défaut, le petit point noir : Celle qui sentait venir l'orage est une lecture qui devient prenante vers la moitié du livre, ce que j'ai trouvé vraiment dommage. En effet, la première partie raconte l'enfance de Frida, notre héroïne, par le biais de ses souvenirs, ainsi que le jugement et la mise à mort de ses parents. Frida, qui est devenue orpheline à 16 ans donc, ne croit pas à la culpabilité de ses parents et s'engage à les réhabiliter. L'histoire se déroule vers la fin du XIXe siècle, une époque où les découvertes scientifiques restent douteuses, mais qui est très bien retranscrite. J'ai adoré l'ambiance orageuse faite par l'auteur, chose qui justifie à mon sens les longueurs du début.
J'ai particulièrement aimé Frida, qui est une jeune fille combative et forte autant mentalement que physiquement. La vie a fait d'elle cette personne endurcie, mais au fil de l'histoire sa carapace s'amenuise et ses émotions se dévoilent enfin aux yeux des autres. 

J'a été complètement absorbée et emportée par l'histoire : j'ai lu la deuxième moitié du livre sans m'en rendre compte. Nous nous retrouvons avec Frida et ses compagnons sur les traces d'un complot de grande envergure dans lequel ils jouent leur vie. J'ai particulièrement aimé me demander qui était sincère et qui ne l’était pas. 

Ce qu'ils découvrent m'a particulièrement touchée, dans le sens où on peut en retenir qu'il ne faut pas se fier au physique, que dans n'importe quel être humain peut se loger une belle personne ou un tueur. Cela fait référence à la politique nazie en quelque sorte.

En conclusion, Celle qui sentait venir l'orage est une lecture très intéressante et très agréable malgré quelques petites longueurs au début mais qui sont sûrement nécessaires à la mise en place du cadre et de l'ambiance propres à ce livre. 

"La fin de la journée est éprouvante car, en plus de ces sales idées qui tournent dans ma tête, je pressens que le temps vire à l'orage" 

Notes : 

Celle qui sentait venir l'orage ne possède pas de suite.
Yves Grevet a aussi écrit les séries Méto et Nox et plus récemment U4 Koridwen.